Il
est vrai que lorsqu'on mange un carreau de chocolat, il est parfois
difficile de ne pas consommer toute la tablette. Il y a bien une
raison à cela : un grand nombre de substances présentes dans le
chocolat peuvent causer une dépendance.
La
première molécule que nous allons étudier est la très connue
caféïne:
La
caféïne est un alocaloïde présent dans les graines du caféier,
mais pas seulement. Le thé et le chocolat en contiennent également.
Cependant, il est moins concentré dans le chocolat que dans le café.
Cet alcaloïde fait partie de la famille des méthylxanthines. Cette
grande famille ne contient pas que la caféïne, mais également la
théobromine que nous allons étudier par la suite. Chez l'homme, la
caféïne agit comme un stimulant psychotrope.
La
caféïne contenue dans le chocolat va augmenter la réponse nerveuse
aux stimulations, mais va aussi accroître la sécrétion
d'adrénaline. Ces actions agissent sur le stress, ainsi que sur
l'état d'éveil de l'individu. Ces actions ne génèrent pas de
dépendance.
La
caféïne va aussi se fixer sur les récepteurs de l'adénosine, un
nucléoside responsable du stress dans notre cerveau. La caféïne va
donc bloquer les messages de l'adénosine et réduire le stress.
La
dépendance est due au fait que la caféïne va augmenter le niveau
de dopamine présent dans le cerveau.
La
théobromine est la principale molécule de la dépendance du
chocolat. C'est un alcaloïde de la famille des méthylxanthines
tout comme la caféïne.
Cette
molécule va dilater les vaisseaux, améliorer les performances
musculaires et accélérer la transmission de l'influx nerveux.
Comme
la caféïne, la théobromine va agir sur les récepteurs de la
dopamine en bloquant les récepteurs de l'adénosine. C 'est
cette action qui va activer les neurones et créer une dépendance.
La
composition chimique de la théobromine est : C7H8N4O2.
Théobromine
est un mot d'origine grecque : « théo » = dieu et « broma »
= nourriture.
Cette
nourriture des dieux est contenue dans le chocolat ; ce terme a
défini
une composante du chocolat, en référence aux offrandes que
les Mayas
faisaient à leurs dieux.
La
théobromine a des effets diurétiques, cardio-stimulants et
anti-tussifs. Cependant, elle peut provoquer un empoisonnement chez
nos amis les chiens et les chats.
Il
existe une troisième molécule capable de rendre dépendant : le
salsolinol. Celui-ci est très présent dans le chocolat, mais très
peu connu. C'est un alcaloïde agissant sur la dopamine.
Cette
molécule joue un grand rôle dans le cerveau, puisqu'elle va
fortement le stimuler. De plus, elle mimerait l'action de l'opium.
C'est pour cette raison que certaines personnes comparent le chocolat
à une drogue douce.
Lorsque
l'on mange du cacao, une sensation de plaisir est ressentie dans le
cerveau et va libérer des endorphines. Celles-ci sont efficaces
pendant 45 mn ; elles atténuent la douleur et provoquent un
sentiment d'euphorie. En leur absence, un manque peut être ressenti.
C'est sans doute cette action qui va créer la dépendance.
La
prochaine molécule que nous allons analyser se nomme : les
N-acyléthanolamines. Ce sont des acides aminés qui ont entre autre
des effets anti-inflammatoires. Ils augmenteraient la production
endogène de substances proches du cannabis, ce qui favoriserait la
dépendance. Cependant, ils sont en trop petite quantité pour avoir
un effet comparable au cannabis.
La
phényléthylamine est une molécule faisant partie des alcaloïdes
qui va stimuler les neurones dopaminergiques du cerveau. Cette action
s'inscrit dans le système de récompense du cerveau. Elle induit une
sensation de plaisir, ne demandant qu'à être répétée, d'où la
dépendance.
D'après
toutes ces molécules contenues dans le chocolat, on peut dire qu'il
a un impact sur le cerveau et la dépendance. On peut donc le
qualifier de drogue douce.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire