vendredi 15 février 2013

Le chocolat, une drogue douce



Il est vrai que lorsqu'on mange un carreau de chocolat, il est parfois difficile de ne pas consommer toute la tablette. Il y a bien une raison à cela : un grand nombre de substances présentes dans le chocolat peuvent causer une dépendance.

La première molécule que nous allons étudier est la très connue caféïne: 
La caféïne est un alocaloïde présent dans les graines du caféier, mais pas seulement. Le thé et le chocolat en contiennent également. Cependant, il est moins concentré dans le chocolat que dans le café. Cet alcaloïde fait partie de la famille des méthylxanthines. Cette grande famille ne contient pas que la caféïne, mais également la théobromine que nous allons étudier par la suite. Chez l'homme, la caféïne agit comme un stimulant psychotrope.

    


La caféïne contenue dans le chocolat va augmenter la réponse nerveuse aux stimulations, mais va aussi accroître la sécrétion d'adrénaline. Ces actions agissent sur le stress, ainsi que sur l'état d'éveil de l'individu. Ces actions ne génèrent pas de dépendance.

La caféïne va aussi se fixer sur les récepteurs de l'adénosine, un nucléoside responsable du stress dans notre cerveau. La caféïne va donc bloquer les messages de l'adénosine et réduire le stress.

La dépendance est due au fait que la caféïne va augmenter le niveau de dopamine présent dans le cerveau.

La théobromine est la principale molécule de la dépendance du chocolat. C'est un alcaloïde de la famille des méthylxanthines tout comme la caféïne.

Cette molécule va dilater les vaisseaux, améliorer les performances musculaires et accélérer la transmission de l'influx nerveux.

Comme la caféïne, la théobromine va agir sur les récepteurs de la dopamine en bloquant les récepteurs de l'adénosine. C 'est cette action qui va activer les neurones et créer une dépendance.


La composition chimique de la théobromine est : C7H8N4O2.

Théobromine est un mot d'origine grecque : « théo » = dieu et « broma » = nourriture. 
Cette nourriture des dieux est contenue dans le chocolat ; ce terme a défini 
une composante du chocolat, en référence aux offrandes que les Mayas
faisaient à leurs dieux.

La théobromine a des effets diurétiques, cardio-stimulants et anti-tussifs. Cependant, elle peut provoquer un empoisonnement chez nos amis les chiens et les chats.

                                                                         


Il existe une troisième molécule capable de rendre dépendant : le salsolinol. Celui-ci est très présent dans le chocolat, mais très peu connu. C'est un alcaloïde agissant sur la dopamine.

Cette molécule joue un grand rôle dans le cerveau, puisqu'elle va fortement le stimuler. De plus, elle mimerait l'action de l'opium. C'est pour cette raison que certaines personnes comparent le chocolat à une drogue douce.
                                                                   



Lorsque l'on mange du cacao, une sensation de plaisir est ressentie dans le cerveau et va libérer des endorphines. Celles-ci sont efficaces pendant 45 mn ; elles atténuent la douleur et provoquent un sentiment d'euphorie. En leur absence, un manque peut être ressenti. C'est sans doute cette action qui va créer la dépendance.



La prochaine molécule que nous allons analyser se nomme : les N-acyléthanolamines. Ce sont des acides aminés qui ont entre autre des effets anti-inflammatoires. Ils augmenteraient la production endogène de substances proches du cannabis, ce qui favoriserait la dépendance. Cependant, ils sont en trop petite quantité pour avoir un effet comparable au cannabis.



La phényléthylamine est une molécule faisant partie des alcaloïdes qui va stimuler les neurones dopaminergiques du cerveau. Cette action s'inscrit dans le système de récompense du cerveau. Elle induit une sensation de plaisir, ne demandant qu'à être répétée, d'où la dépendance.

                                                                                           


D'après toutes ces molécules contenues dans le chocolat, on peut dire qu'il a un impact sur le cerveau et la dépendance. On peut donc le qualifier de drogue douce.




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